Depuis l’annonce du partenariat de SAF France avec les filières de la bière, des spiritueux et des vins d’apéritif, les professionnels de l’addiction, et de la prise en charge des enfants atteints de TCAF, ainsi que notre association, ne comprennent pas ce rapprochement.

A l’annonce de ce partenariat, Vivre avec le SAF a donc fait le choix de se désolidariser de cette intiative et de quitter SAF France dont nous étions membre depuis la création de l’association en 2012.

Sur demande du gouvernement, les alcooliers semblent faire des efforts d’information, de prévention… Mais notre sentiment est qu’ils jouent double jeu: ils proposent des alternatives sans alcool et en même temps il sortent des boissons alcoolisées et bien sucrées (prémix par exemple) qui cible explicitement les jeunes, avec des packaging festif, afin de fidéliser cette clientèle. Notamment les jeunes filles qui adorent ces boissons sucrées. Sans parler des bières à 16°, quand des études montrent que la bière est devenue la boisson favorite des jeunes.
De même, il est difficilement compréhensible que des alcooliers soient associés à des actions de prévention du cancer du sein (dans le cadre d’Octobre rose) quand les études montrent la part de responsabilité de la consommation d’alcool dans ce type de cancer.
 Enfin et surtout, nous pensons que la politique de santé publique en matière de prévention des TCAF n’a pas à être menée par les vendeurs d’alcool. A ce propos, nous aurions aimé avoir une réponse de Mme la ministre des Solidarités et de la Santé au courrier que Vivre avec le SAF, associée à l’ANPAA, la CAMERUP et d’autres associations, lui ont adressé début septembre. Ce courrier concernait l’agrandissement du pictogramme sur les bouteilles de boissons alcoolisées. Agrandissement promis et dont nous n’entendons plus parler.